☼ Cinq nouvelles réalistes - Maupassant


Titre : Cinq nouvelles réalistes
Auteur : Guy de Maupassant
Langue : Français
Date de parution : octobre 2012
Editions : Magnard
Genre/catégorie : Nouvelles, réalisme
Nombre de pages : 96
Prix : 2,95 €



Résumé

Une misérable rempailleuse se prive sa vie entière pour laisser un héritage au pharmacien qu'elle aime en secret ; un couple de bourgeois « achète » le fils d'une famille de paysans ; une famille attend le retour d'un oncle parti faire fortune en Amérique ; un couple de citadins se déchire autour d'un parapluie ; un autre vit dans la misère pendant dix ans pour rembourser une parure perdue... 


Mon avis

J'ai bien aimé ces 5 nouvelles, même si j'en ai préféré certaines comme « La parure » ou « Aux champs ». L'auteur nous raconte des histoires simples, courtes, mais plaisantes, avec chacune un chute qui surprend beaucoup ! Les personnages sont touchants, souvent pauvres, et nous font découvrir la société d'un autre temps. Je n'aime pas les livres de Maupassant d'habitude mais j'ai bien aimé ce petit recueil de nouvelles ! Il se lit très vite et facilement !

15,5/20
Extrait

LA PARURE

- Le ministre de l'Instruction publique et Mme Georges Ramponneau prient M. et Mme Loisel de leur faire l'honneur de venir passer la soirée à l'hôtel du ministère, le lundi 18 janvier.
Au lieu d'être ravie, comme l'espérait son mari, elle jeta avec dépit l'invitation sur la table, murmurant :
- Que veux-tu que je fasse de cela ?
- Mais, ma chérie, je pensais que tu serais contente. Tu ne sors jamais, et c'est une occasion, cela, une belle ! J'ai eu une peine infini à l'obtenir. Tout le monde en veut ; c'est très recherché et on n'en donne pas beaucoup aux employés. Tu verras là tout le monde officiel.
Elle le regardait d'un œil irrité, et elle déclara avec impatience :
- Que veux-tu que je me mette sur le dos pour aller là ?
Il n'y avait pas songé ; il balbutia :
- Mais la robe avec laquelle tu vas au théâtre. Elle me semble très bien, à moi...
Il se tut, stupéfait, en voyant que sa femme pleurait. 
Deux grosses larmes descendaient vers les coins de la bouche ; il bégaya :
- Qu'as-tu ? qu'as-tu ?
Mais, par un effort violent, elle avait dompté sa peine et elle répondit d'une voix calme en essuyant ses joues humides :
- Rien. Seulement je n'ai pas de toilette et par conséquent je ne peux pas aller à cette fête. Donne ta carte à quelque collègue dont la femme sera mieux nippée que moi.
Il était désolé.

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