☼ Eldorado


Titre : Eldorado
Auteur : Laurent Gaudé
Langue : Français
Date de parution : 2006
Editions : J'ai Lu
Genre/catégorie : fiction historique sur l'immigration clandestine vers l'Europe.
Nombre de pages : 220
Prix : 6,10 € (édition J'ai Lu)


Résumé

À Catane, le commandant Salvatore Piracci travaille à la surveillance des frontières maritimes. Il sillonne la mer, de la Sicile à la petite île de Lampedusa, pour intercepter les bateaux chargés d'émigrés clandestins. Un jour, c'est justement une survivante de l'un de ces bateaux de la mort qui aborde le commandant, et cette rencontre va bouleverser sa vie. Ce roman de l'exil et de l'espoir illustre le destin de ceux qui iront, quoi qu'il arrive, au bout de leurs forces, tant il est vrai que "les hommes ne sont beaux que des décisions qu'ils prennent".


Mon avis


J'ai beaucoup aimé cette lecture dont je pensais qu'elle serait longue et fastidieuse. Je croyais que ce livre racontait l'histoire d'un seul et unique migrant, qui se retrouverait sur un bateau et qui nous raconterait sa traversée pendant toute la durée du roman. Ce n'était pas le cas, et dès les premières pages, on peut s'en rendre compte.
L'alternance des points de vue (Le commandant Piracci, Soleiman etc...) renforce le plaisir de cette lecture. On peut ainsi avoir l'avis de chacun des personnages sur ce voyage, les promesses de l'Eldorado, les coutumes de leur pays et la longue traversée.
Le personnage que j'ai préféré est Boubakar, pour sa sagesse et sa gentillesse. Il n'hésite pas à dépenser son argent pour permettre à Soleiman de venir avec lui, il ne juge personne et fait promettre à son ami de s'enfuir sans lui pour qu'il puisse sauver sa vie. J'ai également aimé sa volonté, sa détermination et son courage, pour avoir marché pendant 7 ans de voyage. Il a également envie de s'en sortir et d'aider ses amis à y arriver aussi.
La couverture du livre est très intéressante car on y voit plusieurs personnages dans une barque, sur des eaux calmes, ce qui peut contraster avec la réalité d'un voyage vers l'Europe, sur des eaux tumultueuses, sans nourriture ni eau, à bord d'un bateau gigantesque rempli de personnes. Les personnages sur la couverture paraissent calmes alors que ce n'est pas le cas de tous les migrants lors de la traversée, qui peuvent parfois se battre.

17,5/20


Extrait


Salvatore Piracci se tourna vers l'individu en question. C'tait un petit homme moustachu qui fumait en regardant avec mépris l'agitation qui l'entourait. Le commandant marcha droit sur lui. Le capitaine libyen eut à peine le temps de lever les yeux. Le commandant, sans dire un mot, le frappa de toutes ses forces au visage. Puis il l'empoigna.Il repensait aux trois barques qu'il n'avait pas trouvées et que personne ne retrouverait jamais. Il pensait à la mer démontée qui avait mangé ces vies qu'on lui avait jetées en pâture. Il pensait à l'interprète qui avait sorti les billets froissés de sa poche en levant sur lui des yeux de suppliant. Il frappa et sentit la pommette de l'homme s'ouvrir sous la violence du coup.

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