☼ Passages du désir
Titre : Passages du
désir
Auteur : Cécile
Huguenin
Langue : Français
Date de parution :
juin 2017
Editions : Héloïse
d'Ormesson
Genre/catégorie :
amour, désir, voyage
Nombre de pages :
214
Prix : 19 €
Résumé
Quand Titus, un jeune
homme insouciant, apprend au hasard d'un flash info la disparition de
Clara Davidson, il décide sur un coup de tête de se lancer à sa
recherche. Veuve d'un célèbre couturier, Clara a ouvert à Zanzibar
une maison d'hôtes pour une clientèle essentiellement féminine. Il
s'embarque alors dans une épopée sensuelle, au cœur de l'océan
Indien, où il découvre que le désir peut se conjuguer au
pluriel...
Mélange de pudeur et
d'audace, ce voyage initiatique dévoile les mystères du plaisir
féminin après soixante ans et prouve que l'exploration des corps
réserve encore bien des surprises.
Mon avis
Tout d'abord je tiens à
remercier Babelio et leur Masse Critique, ainsi que les éditions
Héloïse d'Ormesson pour leur confiance et pour m'avoir permis de
découvrir ce roman.
J'ai été surprise par
ce livre, parce que j'avais seulement lu les premières phrases du
résumé avant de sélectionner ce livre, parce qu'il m'avait tout de
suite attirée, sans lire la suite : je ne savais pas qu'il
parlait d'une femme de soixante ans passés et d'un voyage à
Zanzibar. Et c'était une très bonne surprise !
J'ai adoré les
personnages de ce roman, qui sont tous attachants et bien différents.
J'ai apprécié la persévérance de Titus, la sensation de liberté
qui nous entoure quand on pensé à tous les voyages faits par Julia,
la sagesse de Serena, et les doutes et envies de Clara !
J'ai été un peu
perturbée tout au long de ma lecture, parce que je n'arrive pas à
imaginer Clara vieille... En fait, je l'imagine toujours jeune, parce
qu'elle semble pleine de vie, et c'est parfois perturbant quand on
parle de son corps, de ses douleurs et de sa vieillesse, parce que je
me rappelle tout à coup de son âge.
J'ai aimé découvrir
Zanzibar, que je ne connais pas, à travers les yeux de Titus et
Clara. On voyage avec eux tout en restant chez soi, et c'est une
sensation un peu magique ! Je me suis parfois reconnue dans le
personnage de Clara, lorsqu'elle parle de son enfance. Tout d'abord
par son physique mais également par ses pensées, ses envies, ses
doutes... J'ai beaucoup aimé lire son journal.
Je pense d'ailleurs que
c'est ce qui m'a le plus plu dans ce roman : suivre la vie de
Clara en lisant son journal. C'est simple, bref, mais beaucoup plus
personnel qu'en suivant simplement ses aventures dans le présent.
C'était un vrai plaisir de découvrir ses projets et je pense que
son idée de maison d'hôtes était très bonne, même si dans ce
pays cela paraissait impossible.
J'avais, en revanche,
peur que ce livre décrive un petit peu trop certaines scènes
d'intimité, ce qui peut troubler ou gêner parfois... mais c'est
raconter délicatement, sans révéler trop de détails, et ce n'est
pas dérangeant du tout. Au fond, c'est un peu comme si Clara nous
racontait un rêve, c'en est presque magique...
J'espère qu'Ali va bien
et que Tchok aussi, parce que j'ai eu un coup de cœur pour cet
éléphanteau ! J'espère également que Titus va vraiment
pouvoir vivre de nouvelles choses avec Clara... et je me demande si
le dernier mot des Remerciements
ne laisse pas entendre que nous suivrons ces futurs aventures dans un
deuxième tome, Funambules...
C'est
donc un livre que j'ai beaucoup apprécié et que je vous recommande
fortement, quel que soit votre âge !
19/20
Extrait
L'éléphanteau serré
contre elle respirait et bougeait. Un élan irrésistible m'a saisie,
je me suis accroupie auprès de lui, j'ai posé mes mains d chaque
côté de sa tête et, sans savoir pourquoi, j'ai soufflé tout
doucement sur ses paupières fermées. Après le tintamarre, silence
complet, Tout les combattants s'étaient figés autour de nous. Il
s'est alors produit un événement qui paraît minuscule,
l'éléphanteau a ouvert les yeux, des yeux flous de myope, tendres,
déjà bordés de longs cils, et nous sommes restés ainsi un long
moment. Jamais je n'oublierai cette rencontre qui a fait bouger une
nouvelle fibre en moi.
Un scientifique arrivé
parmi nous depuis quelques semaines m'a expliqué que le nouveau-né
avait fait sur moi son « empreinte ». J'étais le premier
être vivant qui l'avait touché et qu'il avait vu en ouvrant les
yeux, je devenais pour lui comme une mère adoptive. John m'a
longuement parlé des travaux de Konrad Lorenz. Puis, il a ajouté
avec un air grave, contredit par un sourire dans sa moustache, que
personne n'avait encore fait l'expérience de l'empreinte avec un
éléphant et que je devrais attendre sa puberté pour voir s'il
accomplirait avec moi sa parade nuptiale, comme les oies de Lorenz.
Il me revenait l'honneur de lui donner un nom. Sans hésiter, j'ai
choisi Tchok. Santé, bonheur, le mot thaï pour trinquer.
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